Le café suffira-t-il à sauver vos réunions ?

Chacun d’entre nous a l’expérience de réunions inefficaces, voire démotivantes. Un projet qui dérape, ça arrive à tout le monde et, la plupart du temps, à des gens très bien.

Lorsque l’on se « refait le film », nous sommes bien souvent en capacité de nous remémorer le moment où la mobilisation du groupe a commencé à basculer : perte du soutien d’un leader, conflit, incompréhension dans le pilotage du projet, décisions prises contre l’avis du groupe, responsabilités insuffisamment claires, impératifs ou difficultés externes non pris en compte… S’en suit généralement beaucoup d’efforts et d’énergie déployés pour que le projet reste sur les rails et surtout que l’équipe reste motivée.

Appréciez plutôt l’enquête parue dans le magazine Néon du mois de juin intitulée « Que fait-on en réunion ? » (cf illustration ci-dessous). A priori, la même chose que chez soi et dans la salle d’attente du médecin : on navigue et on pianote sur nos ordinateurs ou nos portables.

Même si cela prête à sourire à première vue, certains chiffres sont inquiétants : près d’une 1 personne sur 6 sort de la réunion en étant incapable de restituer ce qui s’est dit ou décidé et quasiment 1 personne sur 3 en sort sans savoir ce qu’elle a à faire !

Parution_NEONmagazine_juin2015

Et finalement, cette réunion, qui est-ce que cela intéresse ?

 

Quand je débute l’accompagnement de managers pour renforcer la coopération au sein de leur équipe, le rôle des réunions et leur efficacité revient systématiquement.

En effet, la question de l’engagement des salariés autour d’un projet d’entreprise est centrale, et sortir du mode « automatique » et rébarbatif dans la conduite de réunion est un des leviers pour retrouver du plaisir et de l’efficacité au sein d’une équipe.

Dans ce cadre, une question essentielle mais insuffisamment explorée, peut engager la réflexion : Quel est l’intérêt de chacun à participer et s’engager dans ce travail d’équipe (et donc cette réunion) ?

Je conseille souvent d’ouvrir un temps d’expression en début de réunion, lorsqu’elles sont stratégiques, sur « Ce qui me donne envie d’être là aujourd’hui. Ce que je viens chercher. » (On peut aussi se demander « Ce que j’ai envie d’apporter ») et de terminer en se demandant « Avec quoi je repars ? »). C’est particulièrement efficace et révélateur pour identifier la motivation propre à chaque individu et lui donner de l’importance et de la place dans le projet.

Une astuce simple mais qui change tout. Une fois que ces intentions sont posées et entendues, le chef de projet ou le manager peut alors impliquer chacun en cernant ce qui le motive.

Et là, nous sommes au cœur de ce qui fait le moteur de l’entreprise : concilier intérêt collectif et individuel.

 

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Passionnée par la communication interpersonnelle et les dynamiques de groupe, Sandrine Malet met son expérience du management d’équipes projet et sa pratique de facilitatrice en intelligence collective au service des entreprises et de leur transformation. Après un parcours de 15 ans dans les métiers de la communication, elle accompagne aujourd’hui des équipes dans leurs évolutions stratégiques en favorisant l’émergence de solutions innovantes, solides et partagées.